Création: 2011 Danse /Chorégraphie/Concept: Sole Medina et Sofie Dubs Durée: 40mn
Agathe aime le blanc, Penelope n’est jamais allée en Iran. Agathe a un trou dans le ventre, Penelope mange comme un chancre. Agathe met du beurre dans ses pâtes, Penelope les préfère plates, Agathe croit dans l’individualité, Penelope dans l’humanité, Et pourtant, 2065 est le nombre de rencontres possibles dans leur petit-grand appartement…
Une exploration sur l'espace privé, l'espace public, le choc des cultures, et les jeux de pouvoir interculturels...
Petites échappées belles du festival Le festival multiplie les rendez-vous extérieurs. Le public est au rendez-vous
« Spaghetti 2065 », hier place Bellevue.
Photo: Camille Boulongne
Le festival prend ses aises cette année, il prend du large et s'accommode du plein air. C'était déjà le cas auparavant, mais il s'agissait de scènes ouvertes, de rencontres avec le public. Elles existent toujours. Mais pour ses 21 ans, le Temps d'aimer s'accorde le droit de sortir des salles, et les propositions extérieures sont de vrais spectacles. Avec de vrais morceaux de nouilles dedans. Comme dans « Spaghetti 2065 », hier sur la place Bellevue, une proposition de SOS danse, compagnie qui s'approprie l'espace public. Et le public.
Direct à la poubelleAinsi, cette tentative de rencontre entre deux femmes que tout oppose, l'une cloîtrée dans sa maison, précautionneuse et rigide ; l'autre qui a tout quitté et tente de poser ses valises pas trop loin. On est entre « Dogville » et Sangatte, là où la peur de l'autre et l'enfermement ne mènent pas bien loin. Direct à la poubelle. Là où le micro rappelle un Taser ou un quelconque détecteur, qui sert à tout sauf à donner la parole. Une histoire banale et triste interprétée avec beaucoup de couleurs et d'humour. Au moins 200 personnes étaient là, hier à 13 heures ; autant que sur le parvis du Casino la semaine dernière avec Tango Sumo qui a réussi le pari de figurer une prison sur fond d'océan. Visiblement, une bonne partie du public biarrot apprécie ces formes aérées, curieux de découvrir d'autres formes, un autre rapport au spectacle, des écritures libérées du carcan frontal traditionnel. (...)